Titre Professionnel d’Opérateur en Vidéoprotection et en Télésurveillance
Le 4 juillet 2024, un nouvel arrêté concernant le titre professionnel d’opérateur en vidéoprotection et en télésurveillance a été promulgué. Cet arrêté, identifié sous le numéro NOR : TSSD2418548A, a été publié au Journal officiel de la République française (JORF) n°0170 du 18 juillet 2024.
Arrêté du 4 juillet 2024 relatif au titre professionnel d’opérateur en vidéoprotection et en télésurveillance
Le titre professionnel d’opérateur en vidéoprotection et en télésurveillance est désormais enregistré dans le répertoire national des certifications professionnelles pour une durée de deux ans, à compter du 16 septembre 2024. Il est classé au niveau 4 du cadre national des certifications professionnelles et se situe dans le domaine d’activité 344t (surveillance, lutte contre la fraude, protection et sauvegarde des biens et des personnes).
Objectifs et contexte de la certification :
Dans le respect du cadre légal de la vidéoprotection, du code de la sécurité intérieure, des procédures internes au service ou définies par le client, l’opérateur en vidéoprotection assure la prévention des risques en fonction des sites à surveiller.
Activités visées :
Dans le respect du cadre législatif et réglementaire, du code de la sécurité intérieure, de procédures internes de l’entreprise et des procédures définies par le client, l’opérateur en télésurveillance assure la protection des sites des professionnels ou des particuliers.
L’accès aux deux activités est réglementé et nécessite une carte professionnelle.
En vidéoprotection, l’opérateur visionne, analyse, exploite des images émanant de tout système qui produit des images pour sécuriser des personnes, des lieux, des espaces ou des bâtiments. Il déclenche et suit les différents types d’intervention (alarmes, télésurveillance, astreinte) en vue d’informer les acteurs privés ou publics chargés d’intervenir sur les sites. L’opérateur trace les événements sur le registre prévu à cet effet ou sur une main courante informatisée.
En télésurveillance, sur les sites télésurveillés, il réceptionne, traite rapidement et efficacement des alarmes provenant des systèmes de sécurité (alarmes intrusion, incendie, technique), couplés ou intégrés à des dispositifs de vidéoprotection.
En cas d’événement, il écoute l’interlocuteur, le questionne, et reformule sa demande afin d’établir un constat de la situation, et qualifier la nature et le degré d’urgence. Il gère les déclenchements d’alarme associés à une levée de doute physique, audio ou vidéo.
Il diligente à distance l’intervention par des moyens humains ou par vidéo en cas d’événement, en cas d’incident ou sur demande, selon les priorités définies par les procédures. Il s’assure du retour à la normalité des systèmes de sécurité.
Dans le cadre de la relation client, il apporte un conseil de niveau 1 au client.
L’opérateur trace les événements « au fil de l’eau » sur le registre prévu à cet effet ou sur une main courante informatisée.
En centre d’exploitation, l’opérateur en vidéoprotection et en télésurveillance s’assure des principales opérations de maintenance de niveau 1 et applique les procédures de niveau 1 pour leur remise en fonctionnement.
Dans le cadre de la continuité de service, il est en contact permanent avec les référents désignés par le centre d’exploitation ou les personnes habilitées, les clients, les intervenants, les forces de l’ordre et les services de secours.
La gestion simultanée d’informations et de tâches est courante.
Les activités de vidéoprotection et de télésurveillance sont exercées soit indépendamment ou de façon complémentaire, seul ou en équipe, sous la responsabilité d’un responsable hiérarchique de l’entreprise. Dans le respect des limites de ses fonctions, l’opérateur en vidéoprotection et en télésurveillance peut prendre des décisions d’urgence adaptées à la situation. Il respecte la confidentialité des informations et rend compte oralement et par écrit à sa hiérarchie.
La pratique de formules courantes dans une langue étrangère peut être demandée. Il peut exercer d’autres activités liées à la surveillance à distance, telles que la géolocalisation des personnes et des véhicules.
L’emploi de l’opérateur est sédentaire et s’exerce en position assise dans un centre d’exploitation constitué d’écrans de réception d’informations.
En vidéoprotection, l’amplitude horaire varie en fonction de l’activité.
En télésurveillance, l’opérateur peut travailler de jour comme de nuit, week-ends et jours fériés.
Compétences attestées :
Sécuriser des personnes, des lieux et des biens à l’aide de moyens de vidéoprotection :
- Veiller au fonctionnement des installations et équipements de vidéoprotection en centre d’exploitation
- Assurer la sécurisation des personnes, des lieux et des biens par un système de vidéoprotection
- Analyser et exploiter les images ou les alarmes d’un système de vidéoprotection
Gérer la sécurité des personnes, des lieux et des biens au moyen d’un dispositif de télésurveillance et réguler l’organisation des interventions :
- Veiller au fonctionnement et à la sécurité d’un centre d’exploitation en télésurveillance
- Réceptionner et traiter l’information et la communication en télésurveillance
- Apporter un conseil de niveau 1 au client en télésurveillance
- Déclencher et réguler l’intervention des personnes habilitées ou des services compétents
- S’assurer du retour de fonctionnement à la normalité des systèmes de sécurité
Modalités d’évaluation :
Mise en situation professionnelle : 01 h 10 min
La mise en situation comporte deux parties.
En vidéoprotection :
- Le candidat tire au sort un scénario composé de deux anomalies.
- Pendant 20 minutes, il intervient dans le respect des procédures et des consignes. Il effectue sa prise de poste, réalise une ronde vidéo ou une levée de doute, repère les comportements suspects, les situations anormales, à risque ou les dysfonctionnements grâce aux outils mis à sa disposition. Il intervient en adaptant sa méthode de travail au contexte d’intervention et rend compte sur la main courante informatisée.
En télésurveillance :
Le candidat tire au sort un lot de scénarios composé d’une succession d’alarmes, d’anomalies ou d’événements. Pendant 30 minutes, il traite les informations et intervient en fonction des priorités dans le respect du cadre législatif et réglementaire, des consignes et des procédures internes de l’entreprise et celles définies par le client. Il rend compte sur le logiciel métier.
Pendant 10 minutes, le candidat prend connaissance d’informations relatives à une entreprise fictive. Puis, pendant 10 minutes, il réceptionne un appel entrant d’un client et apporte un conseil de niveau 1. Il rend compte sur le logiciel métier ou sur une fiche réclamation client.
▪ Entretien technique : 00 h 30 min
Le jury est en possession des résultats du questionnaire professionnel.
L’entretien technique se déroule en deux parties :
- pendant 15 min à l’issue de la mise en situation relative à la vidéoprotection ;
- pendant 15 min à l’issue de la mise en situation relative à la télésurveillance.
Pour chaque partie, le candidat dispose de 5 minutes pour analyser sa pratique professionnelle. Une grille d’analyse est mise à sa disposition. Il présente son analyse et le jury le questionne pendant 10 min à partir d’un guide d’entretien.
▪ Questionnaire professionnel : 00 h 45 min
Le candidat répond à un questionnaire à choix multiples relatif aux connaissances juridiques et techniques.
Le questionnaire comporte trois parties.
Entretien final : 00 h 15 min
Y compris le temps d’échange avec le candidat sur le dossier professionnel. Y compris le temps d’échange avec le candidat sur le dossier professionnel. Le jury vérifie la compréhension des métiers de la vidéoprotection et de la télésurveillance, leur spécificité et leur complémentarité.
Durée totale de l’épreuve pour le candidat : 02 h 40 min
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